Des retrouvailles.. Boulversantes ! [ Ethan C. Matthews ]

Invité

Ethan..

Ethan venait de rentrer chez lui, dans le pays qu'il considérait comme le sien, malgré le fait qu'il soit né en France. La France était un pays très cher à ses yeux. Il y avait vécu ses premières secondes, ses premières heures, ses premières joies, ses premiers pleurs. Forcément ça marque un être, meme s'il ne s'en rappelle pas de mémoire. Ethan trouvait les deux pays si différents. Tant par les paysages, le climat, les façons de vivre, les personnalités... Tout était différent. Les Français possédaient cette raffinerie que parfois Ethan avait lui aussi. Dans sa manière de s'habiller par exemple, il avait toujours quelques petits détails sur lui qui dénotait une certaine raffinerie, typique des français. Surtout des françaises d'ailleurs. Elles ont plus le gout de la mode que les américaines en général. Les français sont aussi beaucoup plus sur leur réserve que les américains. Ici, les gens sont ouverts, communicatifs, confiant. Tout comme Ethan d'ailleurs. Il avait hérité de ce tempérament, tout comme d'une certaine réserve notable, qui était chère à nombreux de ses amis. Ethan ne pouvait pas dire vraiment dire quel pays il préférait tellement elles n'étaient pas semblables, chacune de ces civilisations avait ses avantages et ses inconvénients. Quoi qu'il en soit, il était plus qu'heureux de retrouver les Hamptons. Il était si pressé de revoir sa soeur Lily. Pourtant, elle avait considéré son départ pour la France comme un abandon de sa part. Cela ne l'avait pas empêché de partir, et c'est bien pour cette raison qu'il redoutait quelque peu sa réaction maintenant. Mais bon... Chaque personne a ce besoin un jour ou l'autre de se retrouver, de retourner aux sources comme on dit, et cela en avait été l'occasion pour le jeune homme. Lui en voudrait-elle énormément ? Espérons que non...

Aujourd'hui, Ethan se baladait dans la ville, et là il se trouvait dans le quartier d'Amagansett. Quel nom farfelu. Il faisait toujours rire Ethan lorsqu'il le voyait écrit ou quand il l'entendait. Dans sa petite enfance, quand il était arrivé ici, il avait eu tellement de mal à énoncer proprement ce mot. A chaque fois, il ne pouvait s'empêcher d'écorcher le mot, ou de faire des amalgames, ce qui faisait terriblement rire sa soeur et sa mère. Enfin, tout le monde a eu des difficultés avec des mots spéciaux dans son enfance, n'est-ce pas ? Ethan marchait tranquillement dans la rue, les mains dans les poches, il scrutait l'horizon, songeant à tant de choses en meme temps. Puis il vit au loin le Clam Bar. Il repensa alors à tous ces moments qu'il avait pu passer dans ce bar. Quelque uns de ses meilleurs potes au lycée vivaient non loin d'ici, et ils se retrouvaient souvent ici pour discuter de tout et de rien. Bon, à l'époque, il devait se contenter de quelques sodas, mais aujourd'hui, il allait se prendre une bonne bière fraiche. Le soleil tapait fort, et la chaleur était accablante. L'heure était idéale aussi, en milieu d'après-midi, pour se boire un coup. Il poussa la lourde porte du bar et pénétra dans l'ambiance lourde et bruyante de l'endroit. Ethan n'avait pas jeté deux coups d'oeil que la barmaid le héla au loin. Ethan sourit alors en la voyant. Il avait beau être parti pendant plusieurs mois, il n'avait pas oublié cette jeune femme si accueillante et si joviale. Elle non plus visiblement. Faut dire qu'il n'avait pas été mauvais client. Elle devait avoir trois ou quatre ans de plus que lui, mais ils s'entendaient à merveille. Ethan se posa devant le bar et prit sa commande. Pendant l'attente, elle lui demanda des nouvelles et Ethan lui fit un bref aperçu de sa vie dernièrement. Elle finit par lui servir sa boisson. Lorsqu'il but sa première gorgée, tout en se tournant légèrement vers l'entrée du bar, il faillit tout recracher. Il posa son verre de suite et fixa la jeune femme qui venait d'entrer. Elle aussi le fixait. Ethan sentit une grande surprise, non sans une once de haine... Et c'était légitime. Il y a quatre ou cinq ans de cela -pas le temps de compter, il était bien trop obnubilé par elle- ils étaient sortis ensemble, alors qu'Ethan était parti en vacances dans la ville de la jeune femme. Joyce. Il l'avait aimée, c'est certain. Mais il était jeune, et lorsqu'on est jeune, on ne réfléchit pas toujours assez avant de se lancer dans certaines choses, on se contente de profiter, sans trop se poser de questions. En tout cas, c'est ainsi qu'avait réagit Ethan, lorsqu'une autre jeune fille l'avait accosté et l'avait dragué. Il s'était à moitié laissé faire, et ce, sous les yeux de Joyce. Lorsqu'il l'avait vue, elle lui avait lancé une regard ressemblant à celui qu'elle lui faisait aujourd'hui. De la surprise et de la haine. Ethan hésita avant de s'approcher d'elle.

Joyce.. Quelle surprise..

Il passa sa main dans ses cheveux, inconsciemment, puis il se mit à faire tourner machinalement son anneau, situé autour de son annulaire, par angoisse. Il la regarda alors droit dans les yeux. Il évita de sourire.. Il ne devait pas faiblir devant elle. Il avait peut-être merdé, mais les années sont passées depuis ce temps.

Accepterais-tu de boire un verre avec un homme qui s'est comporté comme un vulgaire salaud quelques années en arrière... mais qui a changé depuis ?

Puis il se permit de sourire. Très légèrement, quand meme.

Invité

Ais-je réellement le choix !?

c'est toi qui paie la note.

Oui espèce de petit con je veux te redécouvrir et te balancer les 4vérités qui me trottent dans la tête, je veux te dire combien je t'ai aimé et combien encore ta présence me bouleverse, combien de fois je pense à nos instants magnifique et à ce que je regrette, tu m'a conquise il y a des années et tu me fais encore de l'effet enfoiré !

Alors tu aurais sois disant changé ?

Il est vrai que la venue de Joyce ne le dérangeait aucunement. Etrangement, il était content de la voir, meme si leur relation s'était terminée sur de mauvais termes. Mais surement est-ce du au fait que la séparation a été plus violente pour la jeune fille. Ethan lui avait subit la colère de Joyce, il ne pouvait rien dire elle était en position forte, c'était lui qui avait délibérément merdé avec elle. Il avait quitté une jeune et jolie adolescente, et là c'est une femme, belle, plus mature qu'il avait en face de lui. Elle était meme sublime, à vrai dire. Ses traits étaient toujours aussi fins et délicats, son regard petit et pétillant, son nez droit au-dessus de cette jolie bouche légèrement bombée et pulpeuse. Ses cheveux ondulés et détachés retombaient allègrement sur ses épaules. Elle n'avait pas été la première fois d'Ethan, et pourtant il parvint si bien à se rappeler d'elle, de ses sourires, de son intimité, enfin celle qu'il avait connu. Ethan se forçait à se montrer le plus neutre possible avec elle. Il n'était une nouvelle fois pas en position de force avec elle. Et quand il disait qu'il avait changé, c'était évidemment vrai. Qui ne change pas en cinq ans ? Surtout à cet age là... Lorsqu'il demanda à Joyce si elle voulait bien prendre un verre avec lui, il la vit réfléchir.

« Ais-je réellement le choix !? C'est toi qui paie la note. »

Il lui adressa un sourire car il s'attendait à une telle réfléxion. Après tout, ils n'allaient pas s'éviter comme des enfants sous pretexte qu'il y avait eu une dispute. Ils étaient désormais des adultes réfléchis et ce petit entretien serait l'occasion de prendre des nouvelles, et pourquoi pas, je dis bien pourquoi pas, de revenir sur le passé. La jeune femme se dirigea vers une table en fond de salle pendant qu'Ethan allait reprendre son verre en faisant signe à la barmaid de venir prendre une nouvelle commande. Il rejoignit Joyce et s'assit en face d'elle. Elle était silencieuse, son regard était hésitant, oscillant. Ethan souhaitait avant tout qu'elle se sente à l'aise en sa compagnie. Mais elle avait surement ses raisons d'être un peu gênée de la situation, hélas. Tandis que le jeune Matthews la regardait, elle finit par prendre la parole.

« Alors tu aurais sois disant changé ? »

Cela semblait si difficile à croire ? Etait-elle toujours autant possédée par la rancune de leur histoire passée ? Ethan se dit qu'il valait mieux prendre cette remarque avec de l'humour.

« Je te passerai les changements physiques que tu peux surement voir... dit-il en souriant, mais oui, je ne suis plus cet adolescent de seize ans dont tu te souviens certainement, je peux te le dire... »

Il prit un instant de réfléxion, tandis qu'il la fixait.

« Tout comme toi, j'imagine. Tu es encore plus belle qu'autrefois. »

Ne prenez surtout pas ces paroles comme des mots doux de beau parleur. Ethan était tout à fait sérieux en disant cela. Ses yeux se posaient avec une sage tendresse sur la jeune femme. Mais le moment n'était certainement pas aux éloges. Ethan, n'oublie pas qu'elle te prend surement encore pour le petit con d'autrefois, alors estime-toi juste heureux de pouvoir lui adresser à nouveau la parole. Une serveuse vint prendre la commande de Joyce, puis repartit aussi vite. Ethan avait ses deux mains jointes devant lui. Il possédait plusieurs anneaux à ses doigts, tout autant que des bracelets à ses poignets. Il était bien du genre à porter tout un tas de breloques. Il finit par demander les questions clefs des retrouvailles.

« Alors Joy, j'imagine que que tu as vécu des tas de choses, depuis mon départ... Qu'est-ce qui t'a amenée ici ? »

Invité

Mon père à ouvert une nouvelle entreprise de marketing ici on à donc déménager. Et toi ? Je savais pas que tu étais d'ici.

Joyce semblait se calmer un peu après s'être assise. Ethan, qui lui était d'un tempérament on ne peut plus tranquille et posé, ne l'avait presque pas quittée du regard depuis son entrée dans le bar. Elle était passé de la surprise à des restes de haines puis à la sérénité. En la voyant, il ne pouvait empêcher son esprit de repenser à tous ces moments qu'ils avaient vécus ensemble. Sans parler de la fin et de la séparation, ils n'avaient vécu que de beaux instants agréables. Ethan, qui s'entrainait à faire quelques photos -car la photographie est l'une de ses passions- en ville, et surement semblait-il paumé car Joyce le repéra et vint l'accoster pour lui demander s'il voulait des renseignements. Cela s'était fait si naturellement. D'un certain côté, Ethan n'était pas le genre intimidant lorsqu'il était plus jeune. Du genre souriant, très accessible, il n'avait pas encore cette carrure, ni cette allure, et encore moins cet air assez sur de lui, et il n'était pas encore trop averti de son sens du charme relativement inné avec la gente féminine. C'était probablement pour cette raison que Joyce était venue le voir sans trop de peur ni de gêne, car dans ses souvenirs, elle avait toujours été assez intimidée avec les garçons. Ils s'étaient rapidement pris d'affection l'un pour l'autre, et Ethan l'avait séduite, car elle correspondait tout à fait à son genre de fille. Réservée, mystérieuse, élancée, brune de préférence... Bon, à l'époque, elle n'avait pas autant de forme qu'aujourd'hui, mais rassurez-vous, Ethan n'avait pas inspecté trop minutieusement la nouvelle apparence de Joyce. Restons correct...

Le jeune homme en était venu à lui demander pourquoi elle était venue ici ? Quel coup du hasard tout de même... Les Hamptons ne semblaient pas être un lieu réputé de vacances, même si ça en avait le charme, Ethan ne connaissait pas cette ville en tant que renommée touristique. Alors à l'évidence, Joyce n'était pas là pour des vacances... Après avoir inspecté Ethan un moment, la brunette se confia brièvement à Ethan. Ainsi, son père venait d'ouvrir une boite ici, et c'était la raison qui l'avait amenée aux Hamptons, tout simplement. Lorsqu'elle lui dit qu'elle ne savait pas qu'il vivait ici, Ethan haussa les sourcils. Après sa naissance et les premières années à Paris, il était rapidement venu ici, et n'avait jamais bougé, à part son dernier petit séjour à Paris, il lui sembla alors étonnant de ne pas avoir mentionné son lieu d'habitat à Joyce lorsqu'ils sortaient ensemble. Ils devaient être occupés à bien d'autres choses.... Ethan eut une mine visiblement songeuse face à Joyce.

« Ah mince... J'devais vraiment être trop préoccupé par tes beaux yeux pour ne pas t'avoir dit d'où j'venais... »

Dit-il en plongeant son regard furtivement mais intensément dans le sien. Il rigola lui-même de sa propre remarque. Non sérieusement, il avait du lui dire vaguement d'où il venait, mais bon, les Hamptons, c'est pas New York quoi... Ses yeux bleus aussi clair que le ciel brillaient lorsqu'il souriait. Il but une gorgée de sa bière, en évitant de croiser le regard de la jeune femme.

Invité

Sûrement t'hypnotisaient-ils beaucoup trop derrière ton objectif !?

Ethan s'était passionné tout seul de la photographie. A vrai dire, ses deux parents étaient bien trop occupés par leur profession pour partager une quelconque passion de ce genre avec leur fils, et les amis du jeune garçon à l'age de quatorze ans étaient souvent bien plus préoccupés par la gente féminine à cette époque. Les filles intéressaient aussi Ethan bien sur, mais il ne draguait pas à longueur de journée comme certains gars super lourds le feraient. Il était loin d'être précoce en la matière, lui. Ses premières photos furent donc vers l'age de quatorze ans, lors de ses premières vacances sans ses parents, en fait. Que ce soit les paysages, les gens, les expressions corporelles... il photographiait tout ce qu'il avait sous ses yeux au départ. Puis il faut avouer qu'il trouva en Joyce un magnifique modèle deux ans plus tard. A la fois naturelle, expressive, belle, il l'avait prise sous toutes ses coutures, la pauvre. Quoi qu'elle semblait apprécier cela, la jolie. Elle devait être la troisième copine d'Ethan. La deux premières à quinze ans, elle à seize ans. Ce fut une chance pour elle, de ne pas être la première, il put ainsi se montrer le plus délicat et attentionné possible, doux comme il était déjà à cet age, avec elle, car il avait retenu les "leçons" de ses relations précédentes. Quel idiot avait-il été, en se laissant naïvement draguer par cette autre fille.. Mais on ne refait pas le passé, hélas, et Ethan, peu importe ce qu'il se soit passé, était heureux de la retrouver aujourd'hui. Parce que les passions rapprochent les gens, ils dévièrent tous les deux rapidement sur la photographie plus ou moins directement. Lorsqu'Ethan plaisanta sur le fait qu'il devait être bien trop occupé par la beauté de Joyce pour ne pas lui avoir dit d'où il venait, elle lui répondit une chose qui le replongea encore dans ses souvenirs.

« Sûrement t'hypnotisaient-ils beaucoup trop derrière ton objectif !? »

Ethan fut surpris de cette remarque, mais il ne le montra pas trop. Il se contenta de la regarder silencieusement le temps d'une seconde et de baisser les yeux. Oui, c'est vrai, il trouvait cela tellement facile la photographie avec elle. Elle n'avait pas été son seul modèle, car depuis les années ont passées, mais il se souvenait particulièrement d'elle. Elle savait rester calme, faire les petits gestes qui subliment une photo, sourire lorsqu'Ethan lui faisait une petite remarque amusante pour la mettre en confiance... Mais elle était déjà douée, instinctivement. Ethan avait des tonnes d'albums photos chez lui. Dont ceux qui contenaient toujours les photos de Joyce, car il n'avait jamais rien jeté, et malgré sa vénération du numérique, il adorait toujours autant la photo imprimée et la classification en album papier. Pour être honnête, Ethan n'avait pas du retourner voir ces photos-là depuis longtemps. Il pensait qu'il ne la reverrait jamais et n'avait pas ressenti le besoin de retourner voir ses photos par conséquent... Ethan retrouva la regard de Joyce et prit la parole avec un air faussement étonné.

« Cela se voyait tant que ça ? Je dirais d'ailleurs plutôt que c'était toi qui était hypnotisée par l'objectif, ou alors peut-être le photographe, qui sait... »

Invité

Dans un sens tu n'as pas tord. Je crois que j'aimais être devant ton objectif car c'était toi qui était derrière. Dis-moi...

Tu as toujours les clichés que l'on à fait ensemble ou bien tu les à jetés ?

Maman ♥

Je peux savoir pourquoi tu te permets d'appeler sur le téléphone de Maman ?! Tu n'as pas le droit de faire ça ! Tu te prends pour qui ? T'as pas le droit de toucher à ça !

Ne me regarde pas comme ça Ethan..

Ethan se souvenait assez bien de Joyce pendant les diverses séances photo -si je puis dire- du jeune homme. Son regard de biche, ses joues rosies, sa petite bouche si délicate. Tout en elle provoquait l'attrait d'Ethan envers elle. Il l'avait aimé, c'est vrai, mais des années se sont écoulées depuis leur relation. Ethan a eu bien d'autres aventures, et il s'imagine que la jeune femme aussi a eu le temps de voir d'autres hommes en cinq ans... Ils avaient largement eu le temps de passer à autre chose, d'oublier leurs ébats, leur séduction mutuelle. Ethan ne put cependant s'empêcher de repenser à ces instants privilégiés qu'il avait eu avec Joyce. C'est probablement avec elle qu'il a pu progresser au début sur le cadrage du portrait, ou d'une personne en général. Et il revoyait l'expression de la jeune adolescente de l'époque, tout simplement amoureuse de lui.

« Dans un sens tu n'as pas tord. Je crois que j'aimais être devant ton objectif car c'était toi qui était derrière. Dis-moi... Tu as toujours les clichés que l'on à fait ensemble ou bien tu les à jetés ? »

Ethan ne parut pas tant surpris par la question étant donné qu'il y avait déjà réfléchi quelques secondes avant. Il possédait en effet dans son petit bureau, entre les livres, les guitares, et les disques, ses nombreux albums photos d'antan puis d'aujourd'hui. Bien que de nos jours, le numérique soit bien plus préféré. Ethan possédait d'ailleurs aussi toutes ses photos récentes dans son ordinateur. Joyce semblait vraiment intéressée par la réponse qu'allait donner Ethan ; ce n'était pas une question à la légère. Après tout, il était le seul possesseur de ces photos, et il était en quelque sorte légitime qu'elle veuille y jeter un oeil, meme après tant d'années. Ethan fit un petit sourire à son amie.

« Je n'ai jamais jeté aucune de mes photos si j'en étais satisfait. Et avec toi comme modèle, ce n'était pas dur. »

Puis après un petit soupir.

« Heureusement que j'étais le photographe et toi le modèle, sinon elles auraient probablement été directement à la poubelle, ou au feu après mon départ ! »

Oui, on sait tous ce que des jeunes femmes en pleine crise de coeur peuvent être capables de faire.. au risque de regretter après. Le portable de Joyce se mit à sonner, plusieurs fois. Elle finit par répondre, avec un air plus qu'énervé. Son expression avait totalement changé en quelques secondes.

« Je peux savoir pourquoi tu te permets d'appeler sur le téléphone de Maman ?! Tu n'as pas le droit de faire ça ! Tu te prends pour qui ? T'as pas le droit de toucher à ça ! »

Ethan se contenta de regarder silencieusement la scène. Il jeta un regard bref autour de lui, vérifiant que personne ne faisait attention à elle... car elle ne se rendait pas compte du ton de sa voix. Joyce s'énervait avec... son frère ? Sa soeur ? Il ne se rappelait plus de sa famille, enfin si elle était fille unique ou non. A vrai dire, il n'avait jamais vraiment vu ses parents, du moins pas à ses souvenirs. Le temps qu'ils avaient ensemble, ils ne le passaient pas chez elle en général mais plutôt dans la ville, à part quelques rares nuits peut-être... Il fut rappelé sur Terre lorsqu'elle raccrocha après avoir lâché un « tard » à son interlocuteur. Ethan la regardait, avec douceur comme d'habitude. Ce qui sembla déconcerter la jeune femme.

« Ne me regarde pas comme ça Ethan.. »

Pris sur le fait. Il ne se rendait pas compte de son regard parfois. Normal vous me direz, vu qu'il ne se voit pas. Mais vraiment, lui, il ne se contrôlait pas. Pas avec les gens en qui la confiance régnait en tout cas. Il haussa vaguement les sourcils puis regarda en l'air.

« Et toi, arrete de tout interpréter un peu... Comment veux-tu que je te regarde ? Tu as un peu rougi, sans doute à cause de la colère. »

Dit-il en buvant une gorgée puis en reposant son verre aussi tot.

« Qui est cette personne à qui tu viens de dire que tu rentrerais tard ? »

Il avait beau ne pas avoir entendu la conversation téléphonique de Joyce, il n'était pas dupe et pour avoir répondu aussi sèchement, cela ne pouvait être que quelqu'un qui lui demandait quand elle comptait rentrer...

Invité

Alors quoi tu te souviens pas ?

Les premiers clichés c'est toi qui me les à fait prendre et devant l'objectif c'était toi. Et en l'occurrence j'ai toujours ces clichés Ethan. Désolé de ne pas être l'hystérique habituelle de l'amoureuse déchue.

Et toi, arrete de tout interpréter un peu... Comment veux-tu que je te regarde ? Tu as un peu rougi, sans doute à cause de la colère

Je n'interprète rien. Ton regard, oui celui là me rappel trop celui que tu avais constamment il y a 5ans et je ne rougis pas. Regarde moi comme si je n'étais qu'une simple fille à qui tu n'as jamais porter la moindre importance. Toute façon je n'ai plus d'importance à tes yeux alors arrête avec ton adorable regard, je bus une gorgée de ma bière, je parlais à mon père.

Il n'avait fallu que quelques minutes pour que Ethan et Joyce reprennent un peu confiance en eux. Enfin surtout Joyce, elle qui semblait sur le qui-vive il n'y a même pas une demie-heure, elle paraissait désormais bien avec lui, et même parfois elle retrouvait cette petite assurance modeste qu'Ethan avait déjà connu, et ça lui faisait plaisir. Il avait beau avoir merdé, il n'avait plus en lui cette culpabilité qu'il avait longtemps ressenti pour la jeune fille de l'époque. Depuis ils avaient grandis et avaient connu d'autres aventures. Alors quoi? Fallait-il être rancunier? Les deux jeunes gens semblaient ne pas l'être, plus en tout cas.

Il est vrai que les premiers clichés de Joyce, Ethan en était le modèle. Il lui avait appris quelques petits tuyaux de base pour bien cadrer ou bien contraster les photos. Et à son vague souvenir, elle n'était pas mauvaise déjà à l'époque en photographie. En tout cas, elle avait vite compris le truc. Il regarda Joyce, qui lui souriait.

« Non, ça me revient… Même qu'après, tu ne t'arrêtais plus ! Tu avais la «clic-mania» et c'était si énervant. »

Il lui rendit donc son sourire. Une serveuse lui apporta sa bière, et il y eut ce coup de fil. Elle s'était emporté au téléphone, et malgré ce qu'elle dit par la suite, elle s'empourpra très légèrement pendant cet appel. De toute évidence, on l'avait énervée. Il sembla à Ethan que Joyce interpréta trop vite ce qu'il lui dit.

« Je n'interprète rien. Ton regard, oui celui là me rappel trop celui que tu avais constamment il y a 5ans et je ne rougis pas. Regarde moi comme si je n'étais qu'une simple fille à qui tu n'as jamais porter la moindre importance. Toute façon je n'ai plus d'importance à tes yeux alors arrête avec ton adorable regard, je parlais à mon père. »

Lorsqu'elle insista en disant «ton regard, oui celui-là», Ethan ferma les yeux en riant, il tenta tant bien que mal d'adopter un regard neutre ensuite, mais ce fut dur pour lui de rester neutre. Il était heureux de la revoir, alors comment son regard pouvait-il être neutre ? Cette tentative de neutralité le rendit encore plus charmant hélas pour Joyce. Elle voulait qu'il la regarde comme n'importe quelle autre fille. Hmhm. Elle n'avait pas «plus d'importance» comme elle le prétendait. Normal non ? Ils avaient un passé en commun. Et pas n'importe quelle histoire.

« Considère-toi heureuse que je ne te refasse pas mon regard d'il y a cinq ans en arrière, il était légèrement diffèrent. » dit-il en souriant. « Je suis heureux de te voir, Joy. »

Ils finirent tous les deux leur bière. La brunette sortit un paquet de cigarettes, ce qui indiqua Ethan qu'elle aussi avait commencé un jour. Elle l'alluma d'une façon plutôt digne, cet air là était tout nouveau pour lui. Il était celui d'une femme en possession d'une once d'assurance, ce qui était indéniablement séduisant. Terrible ce que les mauvaises choses peuvent être tentatrices. Ethan la fixait, alors qu'elle tentait d'éviter son regard. Il finit par lui prendre une clope lui aussi. Il plia sa jambe gauche et la posa sur son autre jambe en sortant un briquet. Puis il alluma lui aussi son mégot en fermant les yeux. Le premier coup est toujours le meilleur. Après avoir expiré la fumée, il posa son regard sur Joyce à nouveau.

« Tu es venue ici seule avec tes parents alors ? Pas d'homme dans ta vie, miss Johnson ? »

Invité

C'est de ta faute si je suis atteinte du clic-mania !

Crois-moi ce regard là, je voudrais le revoir dans tes yeux de tout cœur..

Je suis venue avec mon père

et non personne n'occupe mon cœur, je suis libre comme l'air. Et toi ? Qui est la petite chanceuse ?

Personne !

Personne.. mis à part toi.

Dis-moi; ces clichés tu me les montre ?

Ethan et Joyce avaient du prendre des centaines de photos pendant ces deux semaines de vacances qu'ils avaient passé ensemble, il y a cinq ans en arrière. La jeune femme fit rire notre beau brun lorsqu'elle lança que c'était de sa faute à lui si elle ne cessait de prendre des photos. Il est vrai que le jeune Ethan a toujours été plutôt photogénique, et sans en faire trop. Tout réside surement dans son visage assez parfait ; autant ses traits délicats que son regard d'un bleu clair étincelant qui peut se révéler aussi doux que sensuel. De même, sa bouche est fine et bien tracée, son nez droit, ni trop petit ni trop grand, et son teint de peau a toujours été légèrement halé. Enfin il faut avouer qu'en ces jours-ci, il avait un peu perdu de ses couleurs habituelles. Surement était-ce dû à son séjour dans la capitale française. La pollution est plus présente que le soleil, là-bas. Il n'y a que l'architecture du type Haussmann, le charme des françaises réservées, les délicieux cafés des bistros qui arpentent la rue de l'Opéra ou encore les parapluies jaunes avec « Je veux du soleil », pour vous illuminer la journée là-bas. Mais encore une fois, tout n'est question que de goût.

Ils s'étaient pris en photo à divers endroits. Dans les rues, sur des places touristiques. Vers chez elle, dans sa chambre, dans le lit de Joyce. Nombreuses furent les nuits où le bruit du flash de l'appareil photo se confondit avec le rire des deux amoureux. Ils étaient encore assez insouciants, d'une certaine manière. A quinze ans, des photos d'amoureux ne sont pas les mêmes qu'à vingt ans. Ethan se souvient même d'une fois où il était en train de classer ses photos dans sa chambre et Lily s'y était introduite. Ils avaient l'habitude de se voir pour parler de tout et de rien, et sa sœur jumelle devait être la seule à être au courant de Joyce. Elle avait quitté sa chambre sans un mot après avoir passé son bras autour du cou de son frère. Il semblait perdu, triste d'avoir mis une fin à une belle histoire avec Joy. Et dans ces situations-là, Lily était toujours fidèle à elle-même. Discrète, secrète, à l'écoute. Elle laissait parler Ethan. Et même s'il ne racontait pas tout, elle ne lui en demandait pas plus. Enfin ça, c'est quand il avait mauvaise mine. Sinon, elle était comme toutes les autres jeunes filles de son âge, très curieuse et bavarde avec ses proches. Ethan n'y échappait évidemment pas.

Ethan regardait tendrement Joyce. Même si les années étaient passées depuis leur « rupture », il ne pouvait la regarder de façon neutre. Ce n'était pas tant parce que c'était elle, c'était juste impossible. Quand on sort avec quelqu'un dont on est amoureux et qu'il y a une fin un jour, on ne peut pas ne plus regarder cette même personne sans une petite once de tendresse dans le regard. Par ailleurs, Joyce avait joliment évolué selon le regard d'Ethan. Il finit par lui demander avec qui il était venu et si elle était en couple. Après tout, c'était important de savoir non ? Il savait juste qu'elle était venue parce que son père avait eu une offre. Mais avait-elle emménagée seule avec ses parents ou alors avait-elle un petit ami ?

« Je suis venue avec mon père, et non personne n'occupe mon cœur, je suis libre comme l'air. Et toi ? Qui est la petite chanceuse ? »

Seulement avec son père ? Ethan se demanda le temps d'une demie seconde pourquoi elle ne citait que son père, puis son esprit fut vite préoccupé par la question de Joyce, à savoir s'il était en relation avec quelqu'un. Il eut alors l'image d'Alayna. Cette magnifique brunette qu'il séduisait dès qu'il la voyait. Elle lui plaisait, tant par sa beauté que par le mystère qu'elle dégageait avec lui. Ethan sembla ailleurs pendant une dizaine de secondes puis se reprit. Mais l'interrogation de Joyce était assez générale.

« Je ne suis engagé envers personne en ce moment... La « chanceuse » peut se trouver n'importe où, j'imagine. »

Puis il sourit à la jeune femme. Pour tout avouer, Ethan a beaucoup d'occasions avec des jeunes femmes, mais il ne fait pas partie de ces mecs sans cœur qui sortent et qui couchent juste parce qu' « être seul, ça craint ». Lui, sait faire avec. De toute manière, son célibat se conjugue par mal avec la séduction... Bientôt, Joyce reposa une nouvelle question. Elle voulait revoir les clichés d'Ethan, apparemment. Ethan s'accouda sur la table et posa son visage dans sa main. Une fois de plus, des espèces d'étincelles traversèrent ses yeux.

« Parfois, il vaut mieux laisser le passé à sa place, mais si c'est vraiment ce que tu désires, alors je t'emmène chez moi, retrouver ces albums surement recouverts de poussière.. »

Car premièrement, ce n'était pas un as du ménage et deuxièmement, il n'était pas fan des moments nostalgie, alors ces albums, il avait décidé de les laisser tranquilles...

Invité

Tu ne t'ai pas engagé mais en a une avec qui tu aimerais le faire. Tu ne sais toujours rien me caché Ethan. Je lis toujours en toi comme dans un livre ouvert. C'est fou non ?

Je voudrais juste revoir mes premiers clichés, ça comblera mon book. Pas de nostalgie, je sais que notre histoire est enterrée.

Ne t'en fais pas je ne suis pas une ex qui va te faire vivre une vie d'enfer et qui va te manipuler

c'est toi qui paie !

Pourquoi Ethan était-il resté neutre quant à sa situation actuelle ? Juste parce qu'il n'y avait véridiquement pas grand chose à signaler pour le moment avec Alayna. Tout du moins, ils n'étaient pas officiellement ensemble et Ethan ne se consacrait pas seulement à cette relation. Il était ouvert à pleins d'autres jeux pour le moment… Mais peut-être que cela finirait par devenir des plus sérieux avec la brunette Alayna… Qui sait. Pour l'instant, il profitait d'un bon moment avec Joyce, en toute amitié si je puis dire. Ethan a toujours été d'une tendresse remarquable avec la gente féminine. Peut-être est-ce du à la compagnie presque omniprésente de Lily dans sa jeunesse et dans son adolescence. Ils étaient toujours fourrés ensemble, et c'est ce qui a permis à Ethan de développer un certain sens de psychologie qui plait souvent aux femmes, car il s'adapte facilement. De même, Lily, qui devait souvent faire face aux remarques typique des jeunes hommes, s'est forgé un caractère moins susceptible que dans sa petite enfance. Les frères et soeurs servent à ça, entre autre. Ethan voyait bien que Joyce avait deviné le sens caché de sa réplique. Elle sembla légèrement nerveuse le temps d'une seconde. Elle prétendit lire en lui comme dans un livre ouvert. Cette remarque fit sourire Ethan, mais il n'allait pas prétendre que ça lui faisait plaisir. Lui qui est plutôt secret en général, ça le déstabilise lorsqu'on lui fait comprendre qu'il est prévisible. Enfin… Il ne préféra rien dire à ce sujet, tel un homme fier. Il leva le regard sur elle, comme s'il était devant une personne autoritaire qui lui demandait de mettre la vérité sur la table.

« Plus ou moins. Je ne l'ai vue que quelques rares fois… »

Encore une fois, évasif. Mais étrangement, il n'aimait pas trop l'idée de trop parler de ses états âme d'homme épris d'une jeune femme avec son ex. Et pourtant Dieu sait ce qu'il se sentait bien avec Joyce. Ses yeux doux le mettaient en confiance, elle n'avait pas changé sur ce point. Mais là, elle en demandait un peu trop au jeune Matthews. Peut-être qu'il se confierait une autre fois, lorsque les choses auront évolué à leur tour.

« Je ne vais pas t'embêter avec mes histoires, hein ? »

Elle désirait d'ailleurs aller revoir tous ces clichés qu'Ethan avait pris d'elle lorsqu'elle n'avait que seize ans encore. Il faut avouer que revoir toutes ces photos les replongeraient tous les deux dans leurs vieux souvenirs, plus ou moins intimes. Et ce n'était peut-être pas la meilleure des choses à faire, mais après tout, Ethan était mature, et il savait que tout se passerait bien, enfin il prétendait être sur. Joyce confirma aussi qu'elle était passée à autre chose, ce qui provoqua un très léger sourire en coin sur les lèvres d'Ethan. La cigarette du jeune homme diminuait au fil des secondes, il tirait de temps en temps dessus, et elle s'épuisait. Il n'était pas du tout accro à cette substance, il en prend juste en soirée de temps en temps, où lorsqu'on lui en propose, comme Joyce tout à l'heure. Leurs deux cigarettes se terminèrent en même temps. La jeune femme en reprit une autre, puis se leva, entrainant Ethan avec elle.

« Ne t'en fais pas je ne suis pas une ex qui va te faire vivre une vie d'enfer et qui va te manipuler, c'est toi qui paie ! »

Sur ce, il se rendit vers Karen la serveuse, lui posa un billet sur le bar qu'il sortit de sa veste en cuir, et lui fit un signe de main suivit d'un clin d'oeil. Elle pouvait être sur qu'elle le reverrait plusieurs fois ici, maintenant qu'il était rentré aux Hamptons. Ethan retrouva Joyce à la sortie du bar, le sourire aux lèvres.

« Alors comme ça, tu ne vas pas me manipuler ? Et dire qu'on se retrouve déjà à aller chez moi, au bout d'une heure, je t'ai à l'oeil, jeune Johnson ! »

Invité

Je ne vais pas t'embêter avec mes histoires, hein ?

T'inquiète pas

Je ne te demande pas de m'y emmener pour aller faire des choses pas catholique rassure toi tu ne vas pas finir accrocher à ton lit et violer. Tu sais bien de toute façon que tu à bien plus de force que moi, et je vois que ça n'a fait qu'évoluer !

Dis moi on peut y aller en marchant ? J'aimerais découvrir les alentours.

Lui, menteur ? Boh, pas vraiment. Il pensait sincèrement que ça allait l'embêter toute cette histoire. Puis si il y a un jour une concrétisation entre Alayna et lui, ou bien même avec d'autres femmes, et qu'elle lui demanderait, et bien il lui dirait surement. Ethan n'a jamais été du genre a crier sur les toits qu'il était avec telle ou telle fille. Il est discret dans ses relations et n'a pas le feu aux fesses comme on dit. Tant mieux, non ? Pour l'instant, il profitait juste de Joyce et laissait Alayna pour un autre moment, tout simplement. Elle méritait des retrouvailles dignes d'un très bon ami. Cela faisait cinq ans qu'ils ne s'étaient pas vus et pourtant il avait deja l'impression de retrouver l'adolescente qu'il avait laissé là-bas… ou presque. Les yeux du jeune homme s'étaient tout discrètement posé sur la nouvelle morphologie de Joyce lorsqu'il quittait le bar pour la retrouver derrière la porte, et on pouvait dire qu'elle avait bien évolué en ce sens… Enfin ce n'était pas le moment de divaguer. Ethan était juste un homme comme un autre. Ce qui le différenciait de certains, c'était la réserve encore une fois. Il s'adaptait tout du moins. Là, Joyce n'était pas la personne avec qui il fallait merder, c'était certain. Lorsqu'il la rejoignit, elle prit son bras et l'entraina un peu en avant. Chance, c'était bien par là qu'il habitait. Et oui, il trouvait ça comique qu'ils se retrouvent déjà à aller chez lui.

« Je ne te demande pas de m'y emmener pour aller faire des choses pas catholique rassure toi tu ne vas pas finir accrocher à ton lit et violer. Tu sais bien de toute façon que tu à bien plus de force que moi, et je vois que ça n'a fait qu'évoluer ! »

Ethan rit de bon coeur en entendant Joyce dire ces bêtises. Cependant, elle avait bien raison sur la fin. Il se passa furtivement une main dans ses cheveux, regardant à droite avant de traverser une rue.

« Essaye de ne pas trop voir un peu. » dit-il en rigolant. « Mais je crois que nos photos ne sont pas toutes catholiques, le souci est bien là. »

Ethan et Joyce marchaient à belle allure et pourtant ils prenaient tout le temps de se retrouver. L'affection qui les liait en ce moment n'était pas la même qu'autrefois, mais elle était tout de même solide. Cela pouvait se voir sur le petit sourire en coin d'Ethan, sur l'allure libérée et à l'aise de Joyce au bras d'Ethan. Elle finit par lui demander de marcher, pour découvrir le quartier. Parole de nouvelle habitante.

« Je ne suis pas bien loin d'ici, de toute manière… » il s'interrompit en regardant vers le parc non loin d'ici, « tiens tu vois là-bas sur ce banc, c'était ma première clope. »

En disant cela, il se permit d'emprunter celle de Joyce dans sa main pour en tirer un coup, puis il la remit à ses lèvres. Il lui fit un clin d'oeil.

« Toi, l'innocente et pure Joyce que je connaissais, tu t'es mise à fumer… Qui l'aurait cru, tu avais horreur de l'odeur non ? »

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voir trop

Toi, l'innocente et pure Joyce que je connaissais, tu t'es mise à fumer… Qui l'aurait cru, tu avais horreur de l'odeur non ?

Oui c'est vrai plus jeune je n'aimais pas ça mais les évènements de la vie on fait que maintenant c'est un déstressant. Et puis toi non plus tu n'étais pas tellement fan.