Il était très tôt lorsque j'entendis mon père briser un bol. Cela me réveilla en sursaut alors que je rêvais de ma mère, j'avais senti sa présence, son odeur rappelant mon enfance son tendre baiser sur ma joue. Je me leva bouleversée et je descendis en nuisette. Je ramassa le tout alors qu'il essayait de faire le ménage mais mon père avait deux mains gauche.

- Encore des problèmes au boulot pour que tu sois levé de si bonne heure papa ?
- C'est exact, une bourge qui me cause des problèmes. Je vais devoir te laisser. Tu peux nettoyer ? Excuse moi, a ce soir, je ne rentrerais pas trop tard.

Il me fit un bisou sur le front et claqua la porte rapidement. Je me laissa tomber par terre en tailleur. Il était 6heures du matin à peine, un samedi et il me réveillait. Je ne pouvais pas lui en vouloir à vrai dire si il se noyait dans le boulot encore plus qu'avant c'était pour oublier l'absence pesante de maman. Je ne pouvais que subir son choix et accepter les conséquences car c'était en partie ma faute. Si je n'avais pas insister ce mercredi là pour aller chercher le nécessaire pour ma fête d'anniversaire, nous ne serions pas sortie et le camion ne nous aurait pas rentré dedans.
Les larmes me vint. Je m'empressai de nettoyer les dégâts de mon père et monta dans ma chambre. Le cœur lourd, les pensées blessantes, je m'habilla avec un mini short de sport et une brassière de sport. Je m'attacha vite fais les cheveux, un coup de maquillage, léger mais envoutant. Je revêtis mes chaussures de sport et sortis. J'alla courir pendant des heures, pensant que le vent fouettant mon visage ferait envoler toute ma douleur, ma culpabilité, mes plaies béantes, mes horribles souvenirs de l'accident... Je courus jusqu'à en perdre le souffle et m'installa ensuite dans un parc ou je fis une pause. Je repris doucement mon souffle, la boule dans la gorge commençant à disparaitre. J'empruntai à une jeune fille une bouteille d'eau et bu doucement. Elle se remit en course avant même que je ne pus lui redonner. Je fis quelques étirement ce qui me rendait très sensuelle et gracieuse. Au moment où je me redressais pour me pencher une voix m'interpella. Je souris. Mon barman.. C'est vrai que ce n'était pas étonnant de le croiser ici, il venait ici chaque jours. Je pivota doucement sur moi même, nous étions très proche l'un de l'autre.

- Oui. Je viens empiéter sur ton territoire ce matin.

Je lui fis un clin d'œil et souris. Sa présence était très agréable pour moi. J'aimais sa présence, son contact. Oui j'adorais ça malgré moi. Mais je faisais tout pour le cacher. Je lui tendis ma bouteille d'eau en plongeant mon doux regard doré dans le sien.